Que d’émotions ! Ce groupe était particulièrement attachant, studieux et vivant.

Par David :

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Je suis au Burger King de l’aéroport d’Abidjan, non pas que j’ai eu la nostalgie de la gastronomie de ce type de fastfood, mais c’était surtout pour régler l’urgent besoin d’une connexion WIFI !

 

 

pyramide

 

 

 

J’ai revisité la bonne vieille pyramide de Maslow en ajoutant ce nouveau 1er besoin qu’est pour toute une génération le « besoins devenu physiologique » de connexion !

 

 

Nous avons terminé vendredi la formation ATP 2  avec la classique photo finale…

groupe

« Que d’émotions ! Ce groupe est particulièrement attachant, studieux et vivant. Ils ont  réalisés, pour la plupart, les travaux que j’avais donné à l’issue d’ATP 1 en février (nous sommes dans un cycle certifié par le CITAF) et les évaluations remises à l’issue de ce nouveau cycle ATP 2 valident leur intérêt pour les enseignements et les mises en pratique.

 

Voyez-vous ce qui me réjouit le plus à l’issue de ATP 2 c’est de voir la naissance effective du second comité EFF de Côte d’Ivoire.

Après celui crée il y a plusieurs années par nos amis Yao et Jeanne, Benoît a pris un soin tout particulier pour choisir et appeler les futurs collaborateurs de la mission sur le champ.  Nous avons pu échanger tous les 2, à de nombreuses reprises, sur ce qui faisait un «  bon équipier », ce que nous appelons dans la mission « un Timothée ».

Nous avons vu que de la même manière,  Jésus choisi et appela ses disciples, qu’il qualifia ensuite pour son service, la compétence passant après la fidélité, la disponibilité et la capacité, ensemble de charismes nommés FIABILITÉ.

Il est important qu’au cœur des comités locaux cohabitent et collaborent différentes sensibilités comme :

  •  les générations
  •  les genres masculin et féminin
  •  la  variété des dénominations d’église représentées (le corps de christ)
  • la variété culturelle, avec les villes côtières et l’intérieur du pays représenté

comite

Le pasteur Jean Alao sera président d’honneur de ce comité et Benoît en assurera la direction opérationnelle…  Benoît va se donner ce mois de juin pour affiner la composition du comité et sans doute le réunir tout prochainement pour définir les principes, modes de fonctionnement et ses objectifs.



Mais ce qui a marqué notre ATP 2, c’est le témoignage donné par un des participants à l’ATP 2. Je l’ai intitulé :

  « Tu ne porteras plus jamais toute seule le seau d’eau, mon épouse ! »

seau

Jeudi nous nous étions répartis les enseignements :  « S’attacher » pour moi et  » Devenir un » pour Benoit. Nous avions vu la veille « Quitter ».

Benoît raconta l’histoire de ce couple qui rentre des champs après une journée de travail harassante. Madame marche avec sur la tête les charges (elle porte dans son dos leur  1er née, alors que devant elle porte leur futur bébé qui pèse déjà dans son ventre). Monsieur est satisfait de la journée, il marche en portant sa machette.

Arrivé à la maison, monsieur va s’assoir et madame s’apprêter aux préparatifs du repas pour servir son mari. Elle devra également veiller à ce que l’enfant ne dérange pas trop le mari,  lorsqu’il lui aura dit : « l’enfant pleure fais quelque chose… »

Et ainsi les jours vont passer pour ce couple, l’épouse se levant toujours tôt le matin, bien avant l’époux pour aller puiser avec un seau et une bassine de l’eau afin que celui-ci puisse à son réveil se laver.

C’est ainsi que jeudi matin, alors que nous réalisions le débriefing de la veille validant ainsi la bonne compréhension des participants et renforçant les capacités, un jeune frère pasteur, Abraham, demanda à pouvoir prendre la parole.

Il raconta comment lui, un ancien imam née de nouveau depuis, pasteur dans sa communauté, s’était reconnu dans l’histoire de Benoît, et comment il fut touché.

Il nous raconta que ce jeudi matin avant de venir nous rejoindre à l’enseignement, il a entendu son épouse Mouniratou Amadou se lever pour aller puiser de l’eau pour lui. Elle ramena le seau le posa à l’entrée et retourna chercher une bassine.  Alors, il se leva tira le seau à l’intérieur, s’apercevant ainsi combien il était lourd… L’épouse rentra à nouveau dans la maison avec la bassine mais très étonnée et un peu inquiète cherchant de partout le seau. Elle découvrit alors son mari qui lui dit : « C’est moi qui est tiré le seau » et il lui demanda pardon pour toutes ces années de mariage ou il ne fit pas attention à elle la négligeant et la maltraitant, nous avoua-t-il.

Mouniratou Amadou, fort étonnée, demanda à Abraham ce qui se passait et provoquait ce changement radical. Il  lui expliqua « comment la formation SPC (Savoir Parler aux Couples – au sein d’ATP 2) était en train de le transformer… ».

Elle s’empressa de lui demander de ne pas se mettre en retard et de bien être présent ce matin à la formation pour continuer d’apprendre (j’ai la vidéo du témoignage d’Abraham, nous la mettrons prochainement sur le site).

Quelle belle histoire qui toucha fortement tous les participants jeudi matin !

Mais elle ne s’arrête pas là… car nous eûmes la grande joie de voir arriver, vendredi matin, dernier jour de la formation, main dans la main, Abraham et Mouniratou Amadou !

abrah-mouniratou

Alors, ils prirent la parole et Mouniratou Amadou pu témoigner et nous expliquer comment elle attendit son mari jeudi soir, très impatiente de savoir et de vérifier s’ il était resté changé comme au petit matin lorsque il avait tiré le seau vers la maison ou si les choses allaient recommencer comme toujours.

Lorsque Mouniratou Amadou a vu qu’Abraham avait changé au plus profond de lui, elle lui demanda alors : « Ce matin je veux partir avec toi et rencontrer tes formateurs… »

Leur témoignage à tous les 2 fut une bénédiction pour le groupe et un exemple qui parla à tous les participants.

Abraham prit l’engagement que « plus jamais Mouniratou Amadou ne porterait  toute seule le seau d’eau et toutes les autres charges. »

Voyez-vous, lorsque on me demande si je ne suis pas trop fatigué ou quand les participants remercient les formateurs pour tout ce qu’ils ont apporté, je ne peux m’empêcher de penser que c’est pour vivre des moments comme cela que j’ai répondu à l’appel de mon Seigneur, et que la fatigue est bien vite estompée derrière des vécus pareils qui agissent en nous comme de la dopamine !

Je bénis le Seigneur pour toutes ces belles personnes rencontrées qui font que je ne suis certain d’être à la place où je dois être, sûr également que ces apprentissages continuent de me former et de me construire.

+ d’info. sur le Blog Côte d’Ivoire.