Par Yao et Jeanne :
Du 29 au 30 janvier 2017, c’était la journée mondiale des lépreux, l’occasion pour l’OMS de sensibiliser le public à cette maladie que l’on peut soigner, mais qui continue de tuer et mutiler les populations les plus pauvres.
En Côte d’Ivoire, la 64ème journée mondiale des lépreux en 2017 a été fixée du 25 au 26 février de manière spéciale dans la ville d’ISSIA, à l’ouest.
Dans le cadre de ses activités, l’ONG 1 Famille, ONG de santé référencée 200 dans le Guide du ministère de la santé a organisé ce 25 février 2017 une séance de remise de dons assortie d’un séminaire à Duquesne-Crémone, un village dont l’une des particularités est d’être peuplé par plus de 2000 dont la plupart sont des malades guéris de la lèpre. Il est situé à 1 km de l’Institut Raoul Follereau et à 10 km d’Adzopé. Adzopé est à 104 km d’Abidjan.
Thème du séminaire :
« Bien gérer nos émotions », tiré du Guide du formateur VLC de la mission EFF International, session 8 à plus de 150 participants.
Nous avons mis un accent particulier sur le troisième paragraphe de cette session intitulé : « Nos sentiments révèlent ce que nous croyons réellement », pour faire savoir aux malades que nous savons qu’ils sont insensibles dans certaines parties de leur corps, mais sensibles dans leur cœur où ils ont des émotions et des sentiments qui peuvent les amener à espérer en Jésus-Christ qui aime les lépreux.
On y parle de la lèpre en ces termes : « Nos émotions sont, pour notre âme, ce que notre capacité à ressentir la douleur est pour notre corps. »
Supposons que quelqu’un ayant le pouvoir d’enlever la sensation de la douleur vous propose de vous en libérer. Est-ce que vous accepteriez ?
Cette proposition serait tentante, n’est-ce pas, surtout si vous souffrez d’une douleur constante ! (comme les lépreux dits guéris…)
Mais cela serait dangereux. Par exemple, la lèpre n’est pas une maladie qui affecte la chair, mais le système nerveux ? On supposait jadis que ce mal pourrissait la chair. Mais, en fait, le problème est que les personnes affectées par la lèpre ont perdu toute sensation. Elles perdent leurs doigts car elles les laissent dans un feu ou parce que les rats les rongent pendant qu’elles dorment et elles ne ressentent absolument rien.
Si nous n’avions pas de sensations, nous serions complètement couverts de cicatrices en quelques semaines. La capacité à ressentir la douleur est un don de Dieu qui permet de nous protéger.
C’est pareil pour les émotions. On peut parfois se dire : « Ce serait formidable de ne plus connaître de déprime, l’angoisse ou la colère ». Mais non. Ce sont des indices précieux qui nous aident à nous adapter à des situations.
Comme la douleur fournit des indices utiles à notre corps, les émotions donnent des renseignements importants pour notre âme.
Nous avons démontré à l’auditoire que les lépreux ont un cœur et ont des émotions, des sentiments qui peuvent les amener à croire en l’évangile de Christ comme on peut le voir dans la Bible (Marc 1 : 40; Luc 17:11-19 ; Mt 8:1-4, Mc 1:40-45 et Lc 5:12-16).
On a chanté avec Jeanne, on a ri, on a acclamé ensemble le Seigneur.
Nous avons reconnu à la fin qu’Ils ont aussi besoin d’aide pour bien gérer leurs émotions, eux qui se sentent généralement abandonnés par leurs parents et la société. Et cela se fait par des programmes comme celui-ci, où l’on joint l’acte à la parole.
Du savon, de la javel, des habits pour hommes, femmes, garçons et filles, collectés par l’ONG 1Famille auprès de frères et sœurs qui ont requis l’anonymat ont été donnés au représentant du chef du village et à ses notables qui ont donné rendez-vous à 14h30 pour la répartition aux malades.
Quant à nous, nous avons quitté le village à 11h50 pour Abidjan.
Nos remerciements à nos donateurs qui ont donné la possibilité aux lépreux de ce village de bien gérer leurs émotions !
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