Par Hervé :
Première étape : Abidjan accueilli le samedi soir dès la descente d’avion par notre correspondant local, Benoit et par le responsable de la faculté de théologie, j’ai passé le dimanche matin avec eux dans une église où a été manifesté beaucoup de ferveur et d’engagement.
Dès le lundi, Benoit et moi avons lancé cette formation de 5 jours centré sur l’enseignement de « Parents, c’est pour vous » et l’accompagnement pastoral.
Ces enseignements sont particulièrement utiles dans une société en pleine mutation, partagée entre les valeurs traditionnelles et le post modernisme occidental.
80 personnes (leaders ou pasteurs) ont pu participer à cette formation, et ont manifestés beaucoup d’intérêts et de reconnaissance pour les repères bibliques qui permettent de fixer un cadre d’amour et de limites pour élever nos enfants dans la crainte de Christ.
Nous avons vécu pendant cette semaine un événement tout particulier : Lors de la formation à l’accompagnement, jeudi après-midi, j’ai sollicité les participants à présenter une situation difficile qu’ils pouvaient vivre en famille.
Un pasteur lève la main et nous présente sa situation et je propose à une sœur présente de l’écouter comme dans un entretien de relation d’aide, devant tous, pour travailler cette situation réelle comme un exercice.
Le pasteur nous explique qu’il a dû déménager sa famille dans un autre quartier de la ville de façon brutale et rapide, il y a quelques semaines. Depuis une de ses filles, Aminata (12 a), a fait une fugue et a été retrouvée chez leur ancienne voisine, 2 jours après, sans que la voisine se soit manifestée.
Depuis 2 jours, la fillette a à nouveau fugué et est introuvable. Il est désespéré, reconnait être responsable du manque de communication, de ne pas avoir assez entouré sa fille, son arrière-plan musulman faisant que l’on a du mal à accorder une valeur à l’enfant.
La conseillère l’a aidé à réaliser les manques et les erreurs, les enseignements des jours précédents ayant vraiment beaucoup bousculé ce frère et travaillé son cœur.
Puis j’ai prié pour la petite Aminata , pour ses parents, pour que le Seigneur use de grâce et l’assemblée a dit : Amen !
Et le cours s’est terminé avec un autre exercice, puis chacun est rentré chez lui. En chemin, ce pasteur a reçu un coup de fil mystérieux, le prévenant que sa fille était à l’autre bout de la ville, sur un marché. Il s’est précipité, pour retrouver la fillette qui était en attente avec une marchande, qui ne voulait pas la rendre, il a fait appel à la police, et la petite fille déclare qu’elle ne le connait pas, qu’elle n’est pas Aminata, le policier essaie de résoudre la question sans succès, bien que la fille ressemble
incroyablement à son père, elle affirme ne pas le connaitre. Le policier déclare que cette question le dépasse et qu’il doit en référer au juge des enfants.
Le pasteur lui demande quelques minutes pour prier, le policier accepte, et lorsque le pasteur revient dans la pièce, Aminata retrouve son bon sens, reconnait ses parents, peut donner son adresse, et différentes preuves de son identité.
Le policier convaincu laisse partir la fille et ses parents, malgré les allégations de la marchande.
Après une nuit de prière, le pasteur est revenu à la formation le lendemain avec la fille et nous a rendu son témoignage et nous a remercié bien abondamment. Nous avons prié à nouveau pour Aminata, pour notre frère, pour sa situation.
Entre temps, quelqu’un l’a appelé pour dire qu’il avait acheté la fillette et devait l’emmener à l’étranger. Ce pasteur est un ancien musulman converti, c’est un puissant évangéliste reconnu par ses pairs, confronté aux puissances de méchanceté qui développent ruses et sortilèges.
Il est du côté du vainqueur, et quelle grâce pour nous, d’avoir pu participer et assister à la victoire.
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