13/05/2023, Par Joël Mananga :
Ma mission à Kolwezi vient de prendre fin. Nous avons passé 5 jours de Formation à la Consolation inoubliables. Près de 22 personnes ont suivi cette formation qui a clôturé la Formation ATP.
Les échanges dans le grand groupe et dans les petits groupes ont été très riches. Les sessions sur « Pourquoi souffrons-nous? », sur « Porter nos souffrances et nos blessures à la croix », et sur le pardon ont suscité beaucoup d’intérêt de la part des participants.
La salle était cristallisée lorsque les participants à tour de rôle s’avançaient déposer symboliquement leurs souffrances douleur et blessures au pied de la croix. Mais la session sur « Regarder en avant » a suscité encore plus d’enthousiasme dans le chef des participants.
En effet, la province du Lualaba en général et la ville de Kolwezi en particulier connaissent une crise récurrente de la farine de maïs, laquelle crise trouble sérieusement la quiétude de la société et même la vie politique, et stresse bien de fois des familles entières.
Durant cette session, les participants ont donc été renvoyés dans de petits groupes pour discuter des approches pertinentes pour anticiper les prochaines crises. Les approches proposées ont été originales et créatives. Plusieurs pasteurs ont promis de prolonger la réflexion au niveau de leurs propres églises locales.
Une des participantes, qui n’avait pas encore fini de faire son deuil, a livré son impression au sujet de la formation : « J’ai perdu mon partenaire de mariage il y a quelque temps ; mais je n’ai pas pu supporter le choc. Et j’ai tenté une fois de me suicider. Je suis venue me réfugier auprès de ma fille ici à Kolwezi, laquelle malheureusement venait de se marier. Situation qui m’a replongé dans la solitude. Jusqu’avant cette formation, je n’avait toujours pas retrouvé mon équilibre émotionnel. Sincèrement parlant, cette formation est venue à point nommé à Kolwezi. Combien Dieu est bon envers moi ! »
Nombreux participants se sont publiquement repentis d’avoir conseillé à plusieurs de ne pas pleurer leurs morts, car ce serait faire preuve d’immaturité. « J’ai causé plus de dégâts dans le chef de ces personnes endeuillées sans le savoir, en les forçant presque de passer par le faux pont » au lieu de faire complètement le deuil , s’est écrié l’un des participants.
La formation s’est terminée par la sainte Cène qui a été un moment très émouvant. Un des participants a dit à ce sujet : « C’est un moment mémorable, historique de la formation ».
A la fin, les participants n’avaient pas envie de se séparer. On dirait que cette communion avec Dieu et les autres les aurait poussé à construire sur le lieu une tente pour le Seigneur et pour eux-mêmes.
Je prie que l’action du Saint-Esprit se poursuive dans la vie des participants libérés afin de porter la consolation à d’autres personnes autour d’eux.
Ci-dessous quelques photos de la formation.
+ d’info sur le Blog République Démocratique du Congo.